Assurance maladie : le président Macron reprendra-t-il le projet de Fillon ?

Le haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie fait quelques propositions pour réformer l’Assurance maladie. Des propositions qui étaient celles de François Fillon l’année dernière. Le président Macron a déjà lancé quelques idées quant à l’avenir de l’assurance maladie (et répondent aux remarques de la cour des comptes), avec comme intermédiaire le Haut conseil pour l’Avenir de l’assurance maladie. Le seul scénario qui peut être applicable est celui proposé par François Fillon à l’occasion des primaires de la droite. C’est ainsi que le Président devra le faire accepter aux lobbies, notamment les lobbys pharmaceutique. Avant même que le rapport de la Cour des comptes soit publié, le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie s’est réuni afin d’expliquer le document. Il s’agit d’une réflexion stratégique quant à la meilleure façon de mettre en oeuvre la promesse de “zéro reste à charge” qui a été formulée par le Président.

Une alternative simple proposée par le HCAAM

Le HCAAM est dirigé par Anne-Marie Brocas, une personne bien habituée des questions sociales, a posé une simple question : faut-il ou non repenser le rôle de l’assurance maladie pour tenir les promesses du candidat Macron ? Cette question est donc au coeur du rapport qui a été rendu jeudi dernier par la Cour des comptes. En d’autres termes elle peut se reformuler ainsi : compte tenu des dérives financières systémiques du régime général, pouvons-nous aggraver les charges en instaurant un “zéro reste à charge” sur les postes qui sont les plus coûteux ? Ou, faut-il changer le “logiciel” ?

Les inconvénient de l’immobilisme systémique

Le HCAAM, a présenté les risques d’un immobilisme systémique. Avec l’hypothèse ou l’assurance maladie continuerait de prétendre qu’elle peut appuyer le remboursement de tous les risques en touchant un “zéro reste à charge” sur l’ensemble des soins et ce pour toute la population, de ce fait, il faudrait augmenter considérablement les coûts. Le document suggère que l’addition finale sera payée par le régime général ainsi que par le régime complémentaire et donc, en finalité, par les bien-portants. Par ailleurs, le document rappelle que tout ce dispositif contient des avantages fiscaux divers et variés. De ce fait, il est difficilement imaginable que le “zéro reste à charge” ne passent pas également par une mobilisation des recettes fiscales. Le document affirme donc que l’idéal d’une santé gratuite par le maintien d’un management du risque tel qu’il est pratiqué par l’assurance maladie actuelle est purement et simplement suicidaire. L’assurance maladie n’a pas la vocation à gérer les risques, en revanche elle se contente de rembourser à l’aveugle ou selon des règles politique aberrante (avec l’affaire de l’immunothérapie par exemple) qui n’ont rien de vraiment durable.